Sie war nicht hübsch. Aber sie war siebzehn und ich liebte sie. Ich liebte sie wirklich. Ihre Hände waren immer so kalt, weil sie keine Handschuhe hatte. Ihre Mutter kannte sie nicht, und sie sagte : Mein Vater ist ein Schwein; Ausserdem war sie in Lyon geboren. Einen Abend sagte sie : Wenn die Welt untergeht - mais je ne crois pas - , dann nehmen wir uns ein Zimmer und trinken viel Schnaps und hören Musik. Dann drehen wir das Gas auf und küssen uns bis wir tot sind. Ich will mit meinem Liebling sterben. Ah oui ! Manchmal sagte sie auch mon petit chou zu mir. Mein kleiner Kohl. Einmal sassen wir in einem Café. Die Klarinette hüpfte wie zehn Hühner bis in unsere Ecke. eine Frau sang sinnliche Synkopen, und unsere Knie entdeckten einander und waren unruhig. Wir sahen uns an. Sie lachte, und darüber wurde ich so traurig, dass sie es sofort merkte. Mir war eingefallen - ihr Lachen war so siebzehnjärig -, dass sie einmal eine alte Frau sein würde. Aber ich sagte, ich hätte Angst, dass alles vorbei sein könnte. Da lachte sie ganz anders, leise : Komm. Die Musik war so mollig gewesen, dass uns draussen fror, und wir mussten küssen. Auch wegen den Synkopen und dem Traurigsein. Jemand störte uns.
Elle n'était pas jolie. Mais elle avait dix-sept ans et moi je l'aimais vraiment. Ses mains étaient toujours si froides, parce qu'elle n'avait pas de gants. Sa mère, elle ne l'a pas connue, et elle disait : Mon père est un porc ; En outre, elle était née à Lyon. Un soir elle a dit : Si le monde disparaît - mais je ne crois pas - alors nous nous prenons une chambre et buvons beaucoup de Schnaps et écoutons de la musique. puis, nous ouvrons le gaz et nous nous embrassons jusqu’à ce que nous mourrons. Je veux mourrir avec mont amant. Ah oui ! Parfois, elle me disait aussi mon petit chou. Mon petit choux. Nous étions une fois assis dans un Café. La clarinette sautait comme dix poulets jusque dans notre coin. Une femme chantait des syncopes sensuelles, et nos genoux se découvraient l'un à l'autre, il étaient agités. Nous nous sommes regardés. Elle a ri, et je suis devenu si triste qu'elle l'a tout de suite remarqué. Je me suis rendu compte - son rire était si dix-sept ans - qu'une fois elle avait voulu être une vieille femme. Mais j'ai dit que j'aurais la crainte que tout soit du passé. Là elle riait mais tout à fait différemment, doucement : Viens. La musique était devenue si agréablement chaude que nous gelions en dehors, et nous devions nous embrasser. À cause des syncopes et de l'être-triste. Quelqu'un nous dérangeait.
Lyrics by W.Borchert
credits
from Nicht von dieser Welt,
released March 25, 2008
rubans magnétiques, contrebasse, basse électrique, batterie, voix
Recorded on the hottest days in the longest year, "Radioactive Desire" is an avant-garde piece with an almost visceral impact. Bandcamp New & Notable Sep 5, 2021
Marvelous experimental music from this Tel Aviv musician that fuses outré noise with almost folk-like arrangements. Bandcamp New & Notable Aug 13, 2022